Distillation avec un reflux still



La conduite d'un alambic à reflux est simple, mais délicate...

La première phase de la distillation est la chauffe du moût (montée en température). Cette chauffe sera rapide, sans l'être trop (feu moyen à vif), on ralentira la chauffe à l'approche des 60°C.

Il convient, après la phase de montée en température, en début de distillation, d’« équilibrer » l’alambic : c’est-à-dire de laisser la T° se stabiliser un moment à un certain niveau (p.ex. 65°C). Cela se fait en "jouant" avec la source de chaleur ou avec le refroidissement de la colonne (de la colonne… pas du condensateur).
L'idéal est d'avoir une capacité de refroidissement suffisante, via les tubes de refroidissement qui traversent la colonne, pour ne pas devoir "jouer" simultanément sur la puissance de chauffe (débit de gaz du brûleur) et le refroidissement (vanne de débit d'eau). Donc, il faut trouver le bon débit d'eau de refroidissement pour que la colonne soit équilibrée.
Un bon équilibre se traduit par une température stable et un taux d'alcool stable et élevé.

Si ça paraît compliqué à la lecture, c’est en fait assez facile dans la réalité ! Après cet équilibrage, le contrôle de la T° devient un jeu d’enfant.

La collecte de l'alcool commence à 78°C, on devrait obtenir un alcool de 80 à 90 %vol avec ce type d'alambic.

Lorsque ce taux d'alcool diminue, la température des vapeurs augmentant simultanément, on adapte le débit d'eau de refroidissement... La température diminue et le taux d'alcool remonte.
Mais il viendra un moment où rien n'y fera : il n'y a plus assez d'alcool dans le moût et on arrive à la collecte des
queues.

Vu le taux d'alcool obtenu, la repasse n'est généralement pas nécessaire avec ce type d'alambic.